mercredi 16 décembre 2009

Genèses: La Naissance d'Aliber

Texte écrit le jeudi 3 novembre 2005

Avant l'Ere actuelle, il y avait une autre Ere. Et une autre avant elle, et encore une autre avant. Et une infinité d'Eres se succédant sur le fil du Temps. Et avant elles, au bout de ce fil, étaient les Dieux Majeurs.


Au début fut le Néant, l'Entité qui Fut, qui était tout. Et étant la Totalité, il ne pouvait qu'être. Même la solitude lui était inconnue car le concept même de multiplicité n'existait pas. Il était. Et avec son existence apparut la conscience de soi, l'Ego. Et le Néant était content d'être.
Une infinité de temps passa.

Puis l'ennui vint de ne qu'être, et le Néant aspira à découvrir quelquechose pour satisfaire sa conscience. Aussi commença-t-il à tout examiner. Mais comme il était tout, il finit par advenir que le Néant sut tout sur lui-même et sur sa propre conscience. Il sut alors que le seul mystère qu'il lui restait à explorer était celui qu'il ne pouvait examiner: le mystère de la perte de la conscience. Et sa conscience recula de peur.
Une infinité de temps passa.

Ivre d'ennui, la conscience du Néant tourna et tourna sur elle-même. Et l'Entité qui Fut décida d'affronter le Dernier Mystère et abandonna la conscience. Comme un fruit se coupe en deux, le Néant se déchira alors et disparut. Deux Forces apparurent alors, égales et opposées, et luttèrent immédiatement pour emplir l'espace vacant. Et de leur affrontement, elles prirent conscience de leur existence propre, mais aussi de celle de l'autre Force. Ainsi naquit la conscience de l'autre, l'Alter.
Une infinité de temps passa.

Lassées de batailler inutilement, les Forces convinrent d'arrêter en même temps leurs efforts antagonistes. Elles souhaitaient pouvoir développer leur conscience toute neuve et explorer l'espace qu'elles contrôlaient. Elles décidèrent alors conjointement de créer une troisième conscience issue d'elles deux qui déciderait de l'issue de leur affrontement pendant qu'elles s'exploreraient. La troisième conscience naquit donc de la volonté des deux forces. Et parce que cette troisième entité devait distinguer ses créateurs, elle s'adressa à l'un par "O'ktohn" ce qui Signifie "Père" et à l'autre par "O'armohn" ce qui Signifie "Mère". Ainsi naquit le pouvoir du Nom.

Les deux Forces, délivrées de leur combat éternelle, purent ainsi examiner les limites de leur existence et de leur conscience. Et il leur apparut qu'au contraire du Néant, qui était unique et était Tout, et partant, ne pouvait qu'être; elles n'étaient que la moitié du Tout et que ce qui n'était pas défini par Soi était forcément défini par l'Autre.
Une infinité de temps passa.

Réalisant finalement qu'elles étaient aussi puissantes l'Une que l'Autre, les deux Forces demandèrent la décision de la troisième Conscience. Or, né de la volonté égale des deux Forces, cette dernière ne put décider qui des deux Forces devait prévaloir sur l'autre. Les deux Forces la nommèrent alors "A'liber" ce qui signifie "Indécis".

O'ktohn, la Force Père, réalisa que sans intervention, A'liber resterait ainsi éternellement. Désireux de vaincre, il insuffla légèrement de sa volonté en A'liber afin de l'influencer. Cette volonté supplémentaire se matérialisa comme un souffle constant, léger et invisible, qui entoura A'liber. Ainsi naquit Aër, dieu du Vent.

O'armohn, la Force Mère, réalisa que sans intervention, A'liber déciderait de la victoire pour O'ktohn. Désireuse de maintenir son impartialité, elle insuffla légèrement de sa volonté en A'liber afin de l'équilibrer. Cette volonté supplémentaire se matérialisa comme une carapace de pierre, dure et résistante qui protégea A'liber du souffle d'Aër. Ainsi naquit Gëa, déesse de la Pierre.

O'ktohn, la Force Père, réalisa que sans nouvelle intervention, A'liber resterait ainsi éternellement. Désireux de vaincre, il insuffla légèrement de sa volonté en A'liber afin de l'influencer. Cette volonté supplémentaire se matérialisa comme une boule d'or aux rayons destructeurs qui fit craquer la carapace de Gëa qui entourait A'liber. Ainsi naquit Pÿr, dieu du Soleil.

O'armohn, la Force Mère, réalisa que sans nouvelle intervention, A'liber déciderait de la victoire pour O'ktohn. Désireuse de maintenir son impartialité, elle insuffla légèrement de sa volonté en A'liber afin de l'équilibrer. Cette volonté supplémentaire se matérialisa comme une couche d'eau qui protégea A'liber des rayons de Pÿr. Ainsi naquit Ydr, déesse de la Mer.

Irritées l'une contre l'autre, les deux Forces reprirent alors leur combat titanesque pour la domination de l'Univers; laissant A'liber dans son indécision.
 Une infinité de temps passa.

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