mardi 13 avril 2010

Que vivifiant est la beauté d'un regard


Ecrit en mes vertes années

Que vivifiant est la beauté d'un regard,
Qui par une nuit lourde, par un jour exquis,
Au gré du destin, au gré du divin hasard,
Saisit mon coeur, m'émeut, ébranle mes acquis.

Ô combien éclatant est cet instant suprême
Où l'on voit la pureté des yeux disparaître
Remplacé par le trouble de celui qui aime,
Par ce doux émoi de l'amour qui vient de naître.

Las! La magie s'arrête. Le temps reprend son cours.
L'illusion se déchire à grands coups de réel,
Morceaux flottant au vent, emportés dans le ciel,

Me laissant là tremblant de suivre leurs parcours,
Comme vidé d'un amour trop vite espéré ,
Espérant encor l'espoir de l'inespéré.

lundi 12 avril 2010

La nuit s'étend

Ecrit en mes vertes années

La nuit s'étend
L'homme dans sa couche
Frémissements
Mélange des bouches
Et lentement
Quelques caresses
Doux frôlement
Un rien de tendresse
Raison s'égare
Tiédeur des draps
Quelques regards
S'échangent parfois
Une envie pointe
Envie d'Adam
Une longue plainte
Enfonce sa dent
Comble l'envie
Entre les reins
Comme une pluie
Un jour de Juin

Ne jamais oublier

Je ne peux effacer qui je suis, d'où je viens,
Les maux de mon passé -Oh oui! Je me souviens!-,
Mes plaisirs et mes joies, mes larmes et mes peines,
Mon silence et ma voix, tout cela qui s'enchaîne.

Je suis le fruit de mes erreurs, l'enfant de mes tentatives, le rescapé de mes naufrages, de mes douleurs mes plus vives.

Sur le passé je penche, ivre de sensations.
Pas désir de revanche; au lieu, des émotions,
Essentiel carburant de cette humble folie:
Juste ivre courtisan, vénérer la poésie.

J'ai besoin de cette souffrance, de cette douleur qui me fouaille, de ce mal suppurant qui m'envahit les entrailles.

J'ai besoin de pleurer pour écrire mes tripes,
D'extraire la beauté de mes vulgaires fripes.
Vous comprenez pourquoi je penche au passé,
Pourquoi il faut, pour moi, ne jamais oublier.

Je suis le fruit de mes erreurs

Ecrit le samedi 29 septembre 2007

Je suis le fruit de mes erreurs, l'enfant de mes tentatives, le rescapé de mes naufrages, de mes douleurs mes plus vives. Mais comment vivre autrement, comment savoir aimer si l'on refuse de souffrir? Comment espérer être si l'on a jamais été?

mardi 6 avril 2010

Je suis si fatigué

Hier j'étais gai et j'étais le roi
D'une vie sans nuages au tracé bien défini
Que je voyais se prolonger jusqu'à l'infini.

Je suis si fatigué et mon lit est si froid.

Hier je t'avais et j'avais la foi
De te croire le meilleur et plus qu'à la mesure
De résister au train-train et à son usure.

Je suis si fatigué et mon lit est si froid.

Hier je t'aimais et tu m'aimais, quoi.
Mais pour toi ça n'était vraiment pas suffisant
De dire qu'être heureux c'est juste être content.

Je suis si fatigué et mon lit est si froid.

Hier j'ai pleuré et tu n'étais plus là.
Et je me suis roulé en boule dans ma douleur.
J'ai suis mort de toi sans ta chaleur.

Je suis si fatigué...

Demain le bonheur

Pauvre qui te complais en tes sombres langueurs,
Ecoute donc la vie, cet élan qui te pousse,
Qui te dit: "le Bonheur est à portée de tous.
C'est un champ intérieur, un domaine du cœur..."

Oublie ton affliction, pardonne à ta rancoeur,
Distance ton courroux, il est déjà ailleurs.
Le bonheur est un champ, un champ à moissonner,
Libre à toi d'y cueillir ou le fouler aux pieds.

Notre temps est trop court, nos vies trop compressées.
Décide donc à quoi consacrer tes journées:
Il y a des jours passés, il y a des jours meilleurs.

Tu as droit toi aussi à ta part de bonheur!
Ta main est au bout de ton bras. Tends la! Tends la!
Car le bonheur s'attrape et il ne s'attend pas!

vendredi 2 avril 2010

Citations personnelles mars 2010

Ecrit en mars 2010

Paradoxalement, souvent dans la vie, on ne voit pas les choses justement parce qu'on a le nez dessus.

En dehors des périodes de rut, le dimorphisme sexuel est relativement peu visible chez les pigeons. Et c'en est heureux: personnellement, je vois peu d'intérêt à connaître leur sexe.

Certains disent que c'est l'amour, l'argent, le désir,... qui fait tourner le monde. Mais avant de raconter une telle connerie, personne ne s'est jamais posé la question de savoir si vraiment le monde tournait rond? 

Le problème de l'amour-propre, c'est que ça se salit trop rapidement.

L'humeur est une vision de l'esprit: on est content quand on se croit heureux; on est triste quand on se croit malheureux. La différence entre les deux: un rayon de soleil.  

Il est temps de voir plus loin dans l'univers étoilé, d'explorer de nouvelles mers de la tranquillité, de nouvelles vallées, de sonder d'autres grottes merveilleuses au pied des collines martiennes. Mon âme est celle d'un exilé: si j'ai perdu ma demeure, que le monde entier devienne ma couche. 

J'aime la chaleur du soleil sur ma peau quand le fond de l'air est frais et que j'ai les yeux mi-clos. Etalé sur un coin de pelouse comme un pacha; ton sur ton, vert sur vert, un simple chat.

On est étonnamment léger quand on parle de l'argent des autres.

La volonté d'être propriétaire s'apparente au romantisme: on veut un objectif sans savoir ce que ça recouvre d'engagements et de coûts. Les survivants d'un coeur brisé ou d'un portefeuille ruiné gagnent en sagesse...   

La pauvreté ne fait pas la criminalité, ou alors aucun riche ne truanderait le fisc.

Choisir un être aimé et un bien immobilier relève de la même logique du coup de coeur raisonné. La seule différence, c'est qu'on à jamais vu un appartement vous plaquer de sa propre volonté.

Voilà ce qui manque  monde moderne: la coutume romaine d'avoir, en temps de triomphe, un esclave à ses pieds pour répéter continuellement que la gloire est transitoire.

Dieu a dit "Oeil pour oeil!", Jésus a dit "Tends l'autre joue." et moi, je ne sais toujours pas si je dois être un dieu ou n'être que son fils.

Les marées noires disparaîtront totalement le jour où le pétrole sera assez chez pour rentabiliser le coût de recyclage des eaux souillées en fond de cale.

Un fou, c'est quelqu'un qui a tout perdu; sauf la raison.

C'est la douleur qui inspire les sages et les artistes: le bonheur n'a jamais rien à raconter.

Le mariage est la consécration de tout amour et, objectivement, le début de la fin du couple.

Le poisson ne sait pas qu'il est mouillé. Il faut qu'il sorte de son milieu naturel pour s'assagir. Mais là, c'est généralement trop tard...

L'Homme naît avec l'appréciation de la douceur. Accepter l'amertume est une des leçon de la vie.

Le Japon vient d'avorter la tentative de protéger le thon rouge. Pour les mangeur de sushis, ça ne change rien. Si ça avait marché, le thon aurait disparu des assiettes. Et si ça ne marche pas, il disparaîtra des mers.

Tout le monde est un drogué. Tous nos plaisirs sont des drogues. Il faut juste savoir les choisir intelligemment.

On ne voit que ce qui nous manque, l'existant est toujours présupposé acquis pour l'Humain.

Je suis d'accord pour dire qu'on ne paye pas nos élus à arpenter les trottoirs. Mais ce serait vraiment plus crédible si on les y voyait à d'autres moment que la veille des élections.

L'esprit est aussi nécessaire que le sexe. Ce n'est pas pour rien qu'on parle de masturbation intellectuelle.

On peut toujours admirer la beauté de la lune mais on ne pas nier qu'elle est tout le temps solitaire.

L'or est l'étalon le plus couramment accepté pour représenter une valeur. Pourquoi parle-t-on alors d'un autre métal, l'argent pour exprimer la monnaie?

Je me demande ce que pensait Vincent Humbert de la fameuse phrase de Nietsche: "Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort" ?

Le jour où chacun s'occupera de la propreté de son cul avant de chercher à renifler celui des autres, la politique française cessera d'être un chenil.

 La vérité, c'est comme un chewing-gum. La bulle gonfle, gonfle mais elle éclate toujours à la fin.

 Le grand frère du petit nègre est un papillon.

Qu'importe de vivre ici ou là-bas, tous les lieux se ressemblent quant l'amour n'y est pas.

La nuit est le temps du repos. La mort est la nuit d'une vie.

Heureux l'homme qui ne boit jamais que la moitié de la bouteille de vin: il boit l'ivresse sans en avaler la lie.

L'eussè-je su que je ne vous en eus point tenu grief.

Il n'y a de choses valables que celles qui demandent un effort: celles qu'on peut avoir sans travail ont déjà été obtenues

La liberté est un vain mot. Nous serons toujours soumis: aux lois physiques, à notre corps, à nos instincts, à nos institutions... La liberté n'existe pas. Il n'y a que des êtres qui choisissent à qui ou quoi s'assujettir, et même ce choix est dicté par d'autres obligations.

Dieu est un sale gosse qui s'amuse à noyer des fourmis pour voir comment elles s'en sortiront.

Le premier problème que beaucoup d'hommes ont en tête, c'est les pellicules!

La seule vérité absolue est probablement qu'il n'y en a aucune.

On sait que la connerie de l'Homme est insurpassable. On constate que celle de la Femme peut aisément l'égaler.

Il est triste de penser que l'Homme moyen n'est plus capable de créer. Toutes nos inventions ne sont que des réarrangement de l'existant. Les vrais créateurs n'existent plus.

Frédéric Lefèbvre est toujours sur le qui-vive et fait beaucoup de bruit dès qu'on lui prête attention. Il ne devrait pas être porte-parole de l'UMP, c'est gâcher ses aptitudes: c'est merveilleux chien de garde.

"Souriez!" Ce mot est la plus belle leçon d'optimisme qui puisse être trouvée sur un panneau à tous les coins de rue. Dommage que ce soit souvent suivi de: "Vous êtes filmé!"

Il suffit d'un sourire pour déclencher la joie, d'une larme pour déclencher la peine. L'enfer de l'empathe est une école maternelle.

Les pensées les plus profondes viennent toujours quand on est au trente-sixième dessous.

Vous trouvez que j'ai les idées noires? Ca vous pose problème? Vous êtes racistes?

La vie, c'est comme un bien immobilier: quand elle est moche, on peut faire du home-staging. Elle paraitra plus jolie mais intrinsèquement, elle restera moche.

Un optimiste, c'est quelqu'un d'endetté jusqu'au coude qui pense que s'engager jusqu'à l'épaule lui permettra sans doute de se refaire.

Etre bisexuel doit ouvrir des perspectives incroyables en terme de développement humain. Mais on peut supposer qu'avoir le cul entre deux chaises, peut faire très mal aux fesses.

Pour devenir Français, certains doivent risquer la mort et trimer comme des bêtes. Pour être Français, certains n'ont fait que naître.

Haïr, tout comme aimer, c'est vivre. Un coeur qui ne bat plus ni de haine, ni d'amour est un coeur mort.

Celui qui pose la question semblera bête, mais peut espérer ne plus l'être. Celui qui ne la pose pas ne le montrera pas, mais il restera bête toute sa vie.

Etre curieux, c'est vivre. On meurt le jour où l'on croit tout savoir.

Si tu veux savoir qui est ton interlocuteur, trouve un sujet qui le fâche.

Tous les êtres humains sont égaux, mais les petites transsexuelles lesbiennes noires et moches auront beaucoup de difficultés à le croire.

Il est dans la nature d'une loi de se vouloir systématique, même si elle traite d'un domaine bien particulier. Parce que si elle n'en avait pas la prétention, elle ne présenterait aucun intérêt.

Ce qui me réconforte chez les vieux cons, c'est que statistiquement, ils mourront avant moi. Ce qui me désole, c'est qu'on est toujours le vieux con de quelqu'un.

Le sage n'est pas celui qui émet des pensées, c'est celui qui sait écouter celles des autres pour se forger la sienne propre.

L'Amour est le meilleur et le pire vin: il se bonifie avec le temps et s'aigrit avec l'âge.

La vie serait bien morne sans des bas et des hauts. Mais pourquoi faut-il toujours attendre d'être en bas pour s'apercevoir qu'on était en haut?

Dans un débat comme dans la vie, le problème avec le lancer d'ordures, c'est que si l'adversaire est atteint, il est déjà tâché et n'a plus rien à perdre. Il aura donc à coeur de vous le renvoyer.                               
                     

jeudi 1 avril 2010

Sonnet d'un port

Ton bateau a quitté l'abri sûr de mon port
Car tu t'étais lassé de mes eaux trop tranquilles,
Du ronron quotidien de mes flots immobiles
Et de ses petits riens plaisants mais sans transport.

J'ai pleuré ce départ. Ce qui me brise l'âme
Plus encor qu'être à part, c'est de te voir rejoindre
Les quais du port voisin, et là-bas y voir poindre
L'amarrage assassin à d'autres brise-lames.

Et l'anse de mes bras n'accueille plus personne;
Juste quelques vaisseaux, déroutés temporaires,
Qui, comme des oiseaux, ne quittent la vraie mer

Que pour la retrouver, abandonnant mon phare.
Qu'inutile beauté est mon port sans amarre,
Sans bâtiment à soi prenant ce que je donne!